L’Architecture Ouverte en Gestion d’Actifs

Dans le paysage dynamique de la gestion d'actifs, une approche est essentielle dans la gestion des risques : l'Architecture Ouverte. Alors que les gestionnaires d'actifs cherchent continuellement des moyens de maximiser la valeur et l'efficacité de leurs portefeuilles, l'intégration d'une stratégie d'Architecture Ouverte ouvre des perspectives intéressantes.

Explications par Frédéric BARROYER, Directeur Épargne Salariale et Retraite chez Société Générale Assurances, tirées du Livre Blanc intitulé "Épargne Salariale & Retraite : Dispositifs, retours d’expérience, bonnes pratiques", rédigé par Lazard Frères Gestion. 

 

Historiquement, les entreprises disposaient de marges de manœuvre limitées pour construire leur offre de fonds en matière d’épargne salariale et retraite. Leur choix se limitait généralement à l’offre du teneur de compte, dont la diversité des sociétés de gestion pouvait être limitée et les performances parfois décevantes. Au cours des dernières années, l’approche consistant à introduire dans les dispositifs d’épargne salariale et retraite un certain nombre de fonds « externes » s’est toutefois développée, poussée par un niveau d’exigence accru de la part des entreprises. En 2019, l’arrivée de la loi Pacte a permis d’accélérer ce mouvement.

« L’architecture ouverte permet une recherche d’excellence au profit de l’épargnant » résume en une phrase Frédéric Barroyer, Directeur Épargne Salariale et Retraite chez Société Générale. « Pour les clients, cela signifie que nous allons chercher des fonds à la fois plus performants, et plus adaptés à leurs attentes ; c’est un argument fort en faveur de cette approche qui est souvent partagée par les cabinets qui accompagnent les entreprises dans l’optimisation de leurs dispositifs ».

Au point que certains grands groupes déjà équipés décident de refondre leurs dispositifs pour avoir recours à cette possibilité dont ils ne bénéficiaient pas, ou peu, jusqu’à présent. « Beaucoup d’entreprises veulent actuellement faire évoluer leur offre d’épargne salariale et retraite » confirme Frédéric Barroyer. « Au sein des grandes entreprises, on voit notamment une volonté d’harmoniser les dispositifs d’épargne salariale et d’épargne retraite dans une logique de simplification. L’objectif est souvent de construire une offre de 7 à 10 supports communs à l’épargne salariale et retraite pour offrir une meilleure lisibilité pour les épargnants ».

Les fonds externes pouvant être intégrés dans les dispositifs ne se limitent pas aux « briques pures » (fonds actions, fonds obligataires, etc). Il peut également s’agir de fonds flexibles (dont la proportion d’actions et d’obligations est gérée activement selon la conjoncture des marchés) ou de fonds thématiques. En effet, un nombre croissant d’entreprises souhaitent que l’offre de gestion financière puisse intégrer un fonds en adéquation avec leurs valeurs, objectifs ou engagements en matière de RSE.

Naturellement, le recours aux fonds externes s’adresse également aux entreprises qui mettent en place un dispositif d’épargne salariale et/ou d’épargne retraite pour la première fois. D’autant plus qu’« Actuellement, on est dans un temps fort pour l’épargne retraite. On voit de plus en plus d’entreprises qui souhaitent s’équiper ». Un phénomène lié aux possibilités offertes par la loi Pacte, mais aussi aux débats sur la retraite, un nombre grandissant de salariés souhaitant dès à présent se créer un complément de retraite pour assurer leur avenir. « Depuis peu, on voit d’ailleurs qu’un public plus jeune s’intéresse également au sujet de l’épargne retraite » remarque Frédéric Barroyer.

Quel que soit leur âge, les épargnants montrent également un intérêt accru pour les sujets d’épargne responsable. Encore une fois, l’architecture ouverte constitue le meilleur moyen de répondre à cette demande, en offrant accès à des fonds ayant pour objectif de répondre aux défis du développement durable, en se concentrant parfois sur le financement d’entreprises en pointe sur certains enjeux spécifiques (bien-être, environnement, inclusion sociale par exemple). Pour continuer de gagner en popularité auprès des salariés, le recours à l’architecture ouverte a encore besoin de pédagogie. Pour répondre à cet enjeu, Société Générale n’hésite pas à déployer les moyens nécessaires. « Nous organisons notamment des conférences dédiées à l’actualité de ces fonds et animées par les gérants eux-mêmes » explique Frédéric Barroyer. Une manière d’assurer aux salariés une bonne compréhension des opportunités offertes par l’ESR, et de leur donner les clés pour gérer leur épargne avec sérénité.

Sources : Livre Blanc intitulé "Épargne Salariale & Retraite : Dispositifs, retours d’expérience, bonnes pratiques", rédigé par Lazard Frères Gestion.